Même en Syrie sous Bachar
Malgré les fils torturés
Les amours exilées
Les villages engloutis sous le lac
La terreur déclenchée
A la vue d’une matraque
La vie a la solution : vivre
Les mots embarqués
Sous la peau du malheur
Donnent à respirer
Mots contre le désespoir
Qui évoquent le temps
Du papa lui aussi dictateur
Où des voisins vivaient quand même
Des enfants grandissaient
Des filles offraient leur rêve au soleil
Un vieil homme plonge chaque jour
Dans l’eau et la mémoire du lac
Des palmes une barque
C’est ce qui lui reste
Il pleure
Le livre porte ses voix
Étincelles
De papier
Qui brûlent les mains
« Mahmoud ou la montée des eaux »
Antoine WAUTERS, 2021
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