samedi 28 octobre 2023

The Bridge Pannonica Nantes


 
 
  

6 octobre 2023

 Musique improvisée par Molly JONES (saxo ténor, flûte), Léa CIECHELSKI (saxo alto, flûte), Gilles CORONADO (guitare), Tim DAISY (batterie), jouant sans répétition préalable des morceaux inconnus lors de l'entrée en scène

https://www.pannonica.com/programmation/the-bridge-2-7/

  



D'abord l'assaut des sax

Dans un galop de notes

Filant comme des biches


Plus loin plus tard plus avant

La batterie se glisse

La guitare s'introduit

Rossignol et blaireau ensemble cheminant


Les cuivres font le bœuf

Ont le fleuve sonore

La rive déchirante

Dans leur ciel on entend

La lune choquer son verre

Au soleil de la nuit


Plus loin plus tard plus avant

Des vibrations d'abeilles

Échappées des pédales

Que conduit la guitare

La pluie

Si on la conviait

Mêlerait son plic-ploc

Au clapotis des caisses


D’un coup il fait clair

Les saxos réinventent

Des notes courbes

La traversière traverse

On incline la tête

Porté

Aéré

Drapé du son qui dit les rêves


Des duos s'imaginent

L'amour et la tendresse

La maman et son fils

D'autres mains qui s’enlacent

Les flûtes

Jumelles échappées de la ferme

Retrouvent l'aire de l’aigle là-haut

Et le batteur

à l’arrière

boxe le vent


Il faut l'avouer

Les filles font beaucoup

Elles mélodient explorent

Extravaguent

Se lâchent dans l’axe fou

Du break et du rythme

Elles pénètrent curieuses

Décodent la marée

Agitent l’écume

Submergent les digues

Les dingues

Disant qu’il y a

L'ailleurs à explorer

Des zébrures dans l'air

Pour auditoire prêt

A les rejoindre

mardi 24 octobre 2023

Et Israël s'aveugle




Et Israël s'aveugle

Dans sa logique obtuse

Pointant les fous de Dieu

Comme fauchant des vies

Sans s’interroger

Sur ses propres extrèmes

À qui tout est cédé

Le racisme

La violence

La colonisation

Les ministres haineux


Il n'y a d'issue

Le sais-tu Israël

Hors le partage des terres

A toi de t'asseoir

Au bord des frontières

Et de conclure la paix

Pour les siècles des siècles




12 octobre 2023

Israël riposte à l'attaque du Hamas


 

 

samedi 14 octobre 2023

Otages à Gaza


Gamins grands-pères fêtards

Teuffeurs pris au lever du jour

Dans un échauffement du ciel

Arrachés à leur vie

Au destin d’être un jour

Poètes boulangers monteurs

Une seconde pour devenir monnaie

Sans prix au plan humain

« Savent-ils ce qu’ils font »

Crierait depuis sa croix

L’enfant du pays


Gaza depuis trop longtemps

Est le mouroir aveuglant

D'une réalité sans forme

Vivre à Gaza ? A trente ans ?

Le réel est un apartheid

Mieux cramponné que les poux

Ce peuple vit assassiné par les siens

Et son voisin

Assigné à se taire

Qui pour prétendre en dire le crépuscule

Bannir ses envies de cheveux

De musiques de bêtises de je veux


Au-delà c'est tous qui devenons otages

Rageurs furieux colère

Mais la passion lointaine est courte

Qui ne devient priorité

Que poussée par la presse

Regardez

Arrivent d'autres guerres

Dans d'autres hémisphères

Comme est venue l'Ukraine

Qui semble se dissoudre

Que fera-t-on de Gaza

Une fois chassé de la une ?




7 octobre 2023

Le Hamas lance une attaque sur Israël depuis Gaza


 

 

mardi 3 octobre 2023

Fuir le Haut-Karabakh

 

28 septembre 2023

Auto-dissolution de la République du Haut-Karabakh 

 après l'intervention militaire de l'Azebaïdjan

 

 

 

Ils rendent tout

Ceux du Haut-Karabakh

Les maisons les armes les champs

Les amours les pleurs la mémoire

Acculés chassés menacés

Ils fuient

Leurs regrets perdus pour le sens


Ils perdent tout

Ceux du Haut-Karabakh

Le souffle de la vie

Les brouillards du matin

Le manteau rassurant

De la communauté

Ils s’éparpillent se perdent s’effondrent

Incapables d'empaqueter

Leur terre et leurs archives

Ils fuient

Un petit sac autour du cou


Une chose

Sans peine ils abandonnent

La faim tortionnaire

Que l’occupant s’occupait

À répandre en misère

Un aliment pour les églises

Un flux qui inonde les châles


Ils perdent le sens commun

Ceux du Haut-Karabakh

Ils arrivent boiteux

Aveugles et sourds à Erevan

Tout cloche tout brûle

Quelle sève a le surgeon quand on est né racine


Il reste la lumière

Des bougies des tombeaux

Pourra-t-elle éclairer

Un peu mieux que l'oubli