samedi 31 décembre 2022

Les afghanes privées d’Uni-vie-diversité

 



L’horizon s’éloigne les murs se rapprochent

La bêtise contraint

Celles qui ont la raison en parfum

L’envie de boxer la vie

D’éveiller les jeunes de veiller les vieux

De s’élancer sur les trains furibards du savoir et du partage

Celles qui sont moitié du tout moitié de nous moitié de vie

Au racornissement


Quel fascisme est donc autorisé

Derrière des montagnes et des turbans

À les dire inutiles inaptes et dangereuses

À leur dire de rester le cul aux fourneaux

A saboter leur entrain au nom de la paresse

Avanies reculs et humiliations

N’y pourront pourtant guère

Car ne peut qu’advenir le temps des femmes

Aussi celui des hommes

L’Étaliban pourrira

Leurs mains resteront fleurs

A eux les faux pas

A elles la prise de l’avenir



20 décembre 2022

Les talibans interdisent aux femmes les études supérieures

AliKhara/REUTERS)

dimanche 11 décembre 2022

Bébés volés en Argentine

Je découvre l’enquête. L’histoire n’est pas inconnue. Pourtant chaque ligne effondre.



La jeunesse enceinte hurlant au cachot

Des fleurs ravagées dans la boue des caves

Des tueurs qui se diront bons pères

Des mères feignant d’avoir existé

Nulle photos nulle trace sang d’encre

Sur papiers falsifiés

Là-bas on cherche quand même

Les folles d’abord

Abuelas de la Plaza de Mayo

L’État ensuite

Débarrassé de sa gangrène

Les filiations fracassent la mémoire

Racines tourmentées

De dents à jamais douloureuses


Se lever pourtant

Comme Marcela Solsona

Privilégier la peau qui accueille

Épeler l’espoir par-delà l’océan

Planter

Le clou qui tiendra la bête éloignée




9 décembre 2022

Publication d’une enquête financée par la Commission Européenne

dans le cadre du programme Stars4Media

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/07/argentine-bouleversant-retour-aux-origines-pour-les-bebes-voles-de-la-junte_6153289_3210.html

 


 

vendredi 9 décembre 2022

mercredi 7 décembre 2022

« Echoes of Henry COW »

 



En vagues de jadis

Rissolées au chaudron du temps

Ça joue ça pousse ça pulse

Les têtes blanches en salle

Ont les feuilles affolées



Le piano roule déroule structure

Des notes que la batterie soutient

Emballants ballets de balais



La flûte oiseau-perché-de-paradis

A son tour les capture

Billes boules translucides

Dont l’éclat embroussaille

La barbe des clarinettes



Que dit le texte propulsé en anglais ?



Tous ensemble go

Une note pour quatre

Free bois cherche Everest

Accompagné de sherpa-contrebasse

Flûte/piano verres brisés aussitôt recollés



Vient le temps de la paix

De l’apaisement tranquille

De l’impression de rêver

Tant cette musique remplit



Mais le piano soudain

Lit le sable en accéléré

Les marées de gammes déferlent

Les falaises du club

Opérées par les doigts

Qui montent descendent le clavier

Flambent d’autant rougir



Regarde bien auditeur ébahi

Le chanteur crawler dans l’air

Ses mots sont vigie

Il sourit whisky lâche sa feuille et rit

Aux extravagances des toms derrière lui



Pour pénétrer un solo

Il y a toujours une porte

Des panneaux (nica) solaires plein la tête




Pannonica, Nantes, 30 novembre 2022