C’était
là
Enfoui
dans des entrailles ligneuses
Au
fond de l’océan
Serti
Un
quota d’énergie à dévorer
Plus
et l’humanité s’éteindrait
Justement
elle s’éteint
Aveuglée
de centrales de produits
De
chemises à changer tous les jours
De
routes à vite emprunter vite
De
pays à vite découvrir vite
De
films à voir de livres à lire
De
sodas à boire
De
vies à vivre
Vite
La
Terre s’épuise
Qui
pour y croire
Quand
chaque jour
Soleil
et matin se lèvent
Sublime
jaune et sublime bleu
Modelant
le vêtement du monde
Combien
clair est le ciel que signent les avions
Combien
fraîche la mer où filent les cargos
Yeux
grands ouverts
Nous
ne voyons rien
La
pollution de l’air
Est
mirage à retardement
Quand
nous verrons étouffer nos gorges et nos consciences
Nos
bêtes et nos bambins
Quand
nous halèterons aux portes des urgences
Flétris
de consommation bubonesque
Quand
la terre nous dira
Je
meurs mes enfants
Je
ne vous laisse rien
Car
vous avez tout pris
Déjà
Restera
le bouche à bouche
Pour
sauver les niños
Et
prier le cosmos
De
garder nos cellules
Dispersées
dans l’espace
4
août 2021
Condamnation
de l’État français à une astreinte de 10 millions d’euros pour
incapacité à respecter les normes sanitaires en terme de pollution
de l’air.
Athènes 4 août 2021; Louisa Gouliamaki/AFP )