jeudi 26 août 2021

Sympathy for the drummer (pour Charlie Watts)

 







Tchik poum tchik poum-poum
Tchik poum tchik poum-poum

Batteur ajusté à la bonne peau
Sans qui les Autres choqueraient sans tempo
Offreur de drums sans drame
Rouleur de caisses claires
Comme l’eau des rivières
Pas dans la ouate Charlie ! dans les watts !

Tchik poum tchik poum-poum

Le beat foreur de tripes fouilleur d’ouïes
Si on dansait les Stones
C’était par lui
Ah ! l’intuition de faire sonner les pierres
Au jazz il disait tout devoir
Mais pour la postérité
Il a fait son devoir
Battre le cœur sans fin
Du rock qui never die

Tchik poum tchik poum-poum



24 août 2021

Mort de Charlie Watts, batteur des Rolling Stones


 

dimanche 22 août 2021

Quitter Kaboul






Les ailes de l’avion

Sont plumes d’illusion

L’aéroport ronge ton songe

T’englue à son goudron

Quelle issue sinon le rêve

Impossible des frontières

Passer par l’au-delà des monts

Jusque à l’eau bleue des mers

Où le choix serait tien

Mettre les voiles mettre le voile

Pour l’heure il fait froid dans ton cœur

Les turbans tourbillonnent

Les têtes tombent vite

Moi qui ne crois en rien je prie

Pour que la tienne tienne

Patiente jusqu’à trouver le vent

Qui portera ton souffle

Au seuil du temps de vivre





Les Afghans envahissent l’aéroport de Kaboul pour fuir leur pays

15 août 2021


 

 

dimanche 15 août 2021

Que passe le passe (Poème du reconfinement 22)

 





Je ne passe pas mon tour mon amour
Je prends le passe
Pour t’enlacer
Partout
Se priverait-on des médiathèques 
Des centres commerciaux
Des salles obscures des théâtres
Des cafés où tant de fois ta main prit la mienne ?
Et toi mon frère
À l’autre bout de la terre
Que je veux pouvoir rencontrer
Ta bouche à la mienne liée 
Mots de passe emmêlés
Sans toi je ne suis rien
Sans passe l’impasse
Pire que les frontières
Alors dépassons les craintes
Pour partout passer
Et du passé se passer




15 août 2021


 

mercredi 11 août 2021

Le monde brûle






Fou
Le feu fout un feu 
Majeur à l’Asie mineure
Broie l’Ouest américain
Consume consomme asphyxie
Suce écorces et résines 
Joue à saute-mouton
Par-dessus les collines 
Les villages les camps
Dévore forêts de Turquie de Californie
Les marie en malheurs
Ogre danseur
Évaporant les larmes
Il peint le futur de ses poils brûlés
Les peaux sèchent
Les yeux pleurent
Les cœurs claquent
D’ampoules trop noires
Pour éclairer la nuit 
Autrement que de nuit



9 août 2021

publication du 6eme rapport du GIEC, et incendies partout sur la planète

https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/


 

 

samedi 7 août 2021

Plus d’air





C’était là

Enfoui dans des entrailles ligneuses

Au fond de l’océan

Serti

Un quota d’énergie à dévorer

Plus et l’humanité s’éteindrait

Justement elle s’éteint

Aveuglée de centrales de produits

De chemises à changer tous les jours

De routes à vite emprunter vite

De pays à vite découvrir vite

De films à voir de livres à lire

De sodas à boire

De vies à vivre

Vite

La Terre s’épuise

Qui pour y croire

Quand chaque jour

Soleil et matin se lèvent

Sublime jaune et sublime bleu

Modelant le vêtement du monde

Combien clair est le ciel que signent les avions

Combien fraîche la mer où filent les cargos

Yeux grands ouverts

Nous ne voyons rien

La pollution de l’air

Est mirage à retardement

Quand nous verrons étouffer nos gorges et nos consciences

Nos bêtes et nos bambins

Quand nous halèterons aux portes des urgences

Flétris de consommation bubonesque

Quand la terre nous dira

Je meurs mes enfants

Je ne vous laisse rien

Car vous avez tout pris

Déjà

Restera le bouche à bouche

Pour sauver les niños

Et prier le cosmos

De garder nos cellules

Dispersées dans l’espace 





4 août 2021

Condamnation de l’État français à une astreinte de 10 millions d’euros pour incapacité à respecter les normes sanitaires en terme de pollution de l’air.

Athènes 4 août 2021; Louisa Gouliamaki/AFP )