La nuit s’apprend dans les rues
Ombrées de réverbères
Quand les corps inquiets
Se rentrent
Découvrant des visages sur les murs
Des vertèbres derrière les colonnes
Se laisser boire par le noir
Apprivoiser la peur
Sa glisse glacée
Son frisson de groseilles
La nuit s’apprend de la lune
Des bois qu’elle surplombe et affole
Des pistes tracées en bord de plage
Nuit qui brûle
Entretient le sabbat
Fourrage farfouille
Fomente des combats de froufrous
Agonies reptations épiements
Drôle de mazout
Qui fore des puits de pièges
La nuit s’apprend sans la mère
Sur de blanches peaux de lait
En bord de fenêtre
Un soutien-gorge au sol
Une lame en coin du bar
Elle s’apprend le jour
Et la nuit
Brûlant les yeux
Avec pour prix à payer
Les nuits blanches du cœur
12 novembre 2021
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