lundi 13 avril 2020

Poème du confinement 4





Les murs poussent comme les blés
L’air se compacte
La montagne perd en réalité
La lune hypocondriaque
Seule se tient stable
Tournant et détournant les yeux
Préférant ses cratères à la terre d’extinction

Les visages se sont couverts, l’avenir assombri
Le courage chez certains s’est découvert
D’autres finassent, trichotent, prétendent que
Des rumeurs sont venues, des sommets surtout
D'où l'absurde a coulé
Chefs d’États embrassant, serrant des mains
Prédicateurs lançant l’humanité à l’abattoir
Fiers de semer le malheur pour y remédier
Le germe c’est le diable et le diable c’est Dieu !

Qu’il pète de grippette le Bolsonaro
Qu’il s’enfièvre à l'hôpital le Trumpette
Qu’il tousse dans son mouchoir à Brexit le Bojo

Les murs retomberont
Les rires refleuriront
Peut-être la fraternité
En prendra de la graine




8 avril 2020, quatrième semaine de confinement




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