vendredi 18 décembre 2015

Hey Dan Fante





Hey Dan Fante







Il y a trois semaines

Un ami m'a offert

« Bons baisers de la grosse barmaid »

J'ai dévoré

Epaté de la lumière

De la capacité à exposer une peau meurtrie

Sans plus d'écorchure

Une poésie juste

Comme une note de musique

Une trivialité - chatte cul merde – d'apparence

L'alcool résorbé et résolu

L'écriture comme addiction



Ce soir je devais lire

A haute voix dans un bar

J'avais choisi

Ton hommage à Hubert Selby

Ecrit le lendemain de sa mort

Cubby est mort hier soir

Et j'apprends aujourd'hui 18 décembre 2015
Ta mort du 23 novembre

Ce putain de jour où je dois te lire !

Alors j'ai dit un de mes poèmes

Et te l'ai dédié



Salut Dan Fante

Brûle des cartouches d'encre là-haut

Forme de gros nuages de mots

Qui crèveront de vers joyeux

Sur nos têtes







Mort du poète et romancier américain Dan Fante 
le 23 novembre 2015

1 commentaire:

  1. Dan, bois !
    Fante, bois de fente.
    Qu'en lattes
    On débite ta poésie.
    Que ces lattes, on les mette
    Dans les débits de boisson
    À ceux, à celles qui n'ont pas de fion

    Feinte Fante
    Avec la faucheuse
    Affale-là sur le canapé
    D'un rade crade
    Et souffle à son gosier sec
    Une haleine empestée de vie

    Vie, vît, vipère lubrique,
    Dans sa fente, Dan, tu forniques
    Dans sa rade tu te répands
    La mort t'a pas pris le gland

    Gland glandu glandeur tu l'as longtemps été
    Avant que la graine du génie
    Ne te pousse
    Hors des artificiels paradis
    L'inspiration
    Tu l'as compris
    Est dans la passion
    Pas dans les glaçons
    De cocktais

    Car des queues de coq
    Longtemps tu as sucé
    Te plaisant dans la fiente
    En rade dans le rade, Fante.


    Le rade de la Méduse
    Voilà où tu en étais
    Naufragé de la vie
    Hoquetant sur la moquette
    Enfantant Fante
    Du ridicule et du désespéré
    Quand soudain la lumière

    La lumière dans la fente, Dan,
    Qui t'évite de faire l'âne
    Te guide vers la passion
    Tu t'la mets dans le fion
    Et grimpe alors au firmament
    Déclamant avec les manants
    Que des vers tu vas faire
    Comme du feu mieux que l'éther

    Oui, mieux que la drogue
    Le patron rogue
    Le moelleux hot dog
    Le blizzard et le smog
    La poésie qui vit
    Dans l'âme mieux qu'un vît
    À l'azur une invit.

    Du gros du lourd
    Tu en as envoyé
    Tu en as avalé
    Tu as vomi bavé
    De mauvais mots-vit
    Avant que l'envie
    De vie
    Ne t'enlève aux Enfers
    Guidant ta quéquette
    Vers d'autres conquêtes

    Ça veut dire la quête
    Fermée la braguette
    Du dire qui dure
    Mieux qu'une biture.

    Pause dans la débauche
    D'écriture
    Comme Dan a su passer
    Du pipeau au clavier
    D'autres vont changer
    De braquet
    Et en ville aller
    Malgré la bourrasque

    Vive la conso !
    Nous voulons des cadeaux !
    A bas les poivrots
    Qui de quelques mots
    Veulent faire un pot
    Pourri de vers-fagots.

    RépondreSupprimer