Hey
Dan Fante
Il
y a trois semaines
Un
ami m'a offert
«
Bons baisers de la grosse barmaid »
J'ai
dévoré
Epaté
de la lumière
De
la capacité à exposer une peau meurtrie
Sans
plus d'écorchure
Une
poésie juste
Comme
une note de musique
Une
trivialité - chatte cul merde – d'apparence
L'alcool
résorbé et résolu
L'écriture
comme addiction
Ce
soir je devais lire
A
haute voix dans un bar
J'avais
choisi
Ton
hommage à Hubert Selby
Ecrit
le lendemain de sa mort
Cubby
est mort hier soir
Et
j'apprends aujourd'hui 18
décembre 2015
Ta mort du 23 novembre
Ta mort du 23 novembre
Ce
putain de jour où je dois te lire !
Alors
j'ai dit un de mes poèmes
Et
te l'ai dédié
Salut
Dan Fante
Brûle
des cartouches d'encre là-haut
Forme
de gros nuages de mots
Qui
crèveront de vers joyeux
Sur
nos têtes
Mort
du poète et romancier américain Dan Fante
le 23 novembre 2015
Dan, bois !
RépondreSupprimerFante, bois de fente.
Qu'en lattes
On débite ta poésie.
Que ces lattes, on les mette
Dans les débits de boisson
À ceux, à celles qui n'ont pas de fion
Feinte Fante
Avec la faucheuse
Affale-là sur le canapé
D'un rade crade
Et souffle à son gosier sec
Une haleine empestée de vie
Vie, vît, vipère lubrique,
Dans sa fente, Dan, tu forniques
Dans sa rade tu te répands
La mort t'a pas pris le gland
Gland glandu glandeur tu l'as longtemps été
Avant que la graine du génie
Ne te pousse
Hors des artificiels paradis
L'inspiration
Tu l'as compris
Est dans la passion
Pas dans les glaçons
De cocktais
Car des queues de coq
Longtemps tu as sucé
Te plaisant dans la fiente
En rade dans le rade, Fante.
Le rade de la Méduse
Voilà où tu en étais
Naufragé de la vie
Hoquetant sur la moquette
Enfantant Fante
Du ridicule et du désespéré
Quand soudain la lumière
La lumière dans la fente, Dan,
Qui t'évite de faire l'âne
Te guide vers la passion
Tu t'la mets dans le fion
Et grimpe alors au firmament
Déclamant avec les manants
Que des vers tu vas faire
Comme du feu mieux que l'éther
Oui, mieux que la drogue
Le patron rogue
Le moelleux hot dog
Le blizzard et le smog
La poésie qui vit
Dans l'âme mieux qu'un vît
À l'azur une invit.
Du gros du lourd
Tu en as envoyé
Tu en as avalé
Tu as vomi bavé
De mauvais mots-vit
Avant que l'envie
De vie
Ne t'enlève aux Enfers
Guidant ta quéquette
Vers d'autres conquêtes
Ça veut dire la quête
Fermée la braguette
Du dire qui dure
Mieux qu'une biture.
Pause dans la débauche
D'écriture
Comme Dan a su passer
Du pipeau au clavier
D'autres vont changer
De braquet
Et en ville aller
Malgré la bourrasque
Vive la conso !
Nous voulons des cadeaux !
A bas les poivrots
Qui de quelques mots
Veulent faire un pot
Pourri de vers-fagots.