mardi 15 octobre 2024

" Balance ton corps ", de la poétesse Camille BLOOMFIELD

 


" Balance ton corps "



1-Poèmes typodermiques :


Elle bat elle balance

Elle bat lé lé lé lé mots

Les joue à fleur de peau sa peau

Typo dermistique colorée

D'artistique couenne complice

Sous bandelettes rouges des inscriptions noires

Défont déroulent dévoilent

Une à une chacune

Un amer un repère le texte

Souffle pousse sature de signes

Latitude latin et veines fines

Esperluette éberluante

Points exclamés

Ce qui s'écrit se dit

Synthèse à l’épaule où traits et points liés

Enrobent ses fractions


2- « Basic frites »:


On le fréquente ce corps imposé, on le salue chaque matin comme un copain de quartier, on connaît ses mensurations à une louche ou deux près, on l’aime bien, sans plus s’en occuper, on s'y accommode par commodité.

mais quand il veut sortir, s'aérer, prendre du champ et du Marcel, faire à sa guise, c'est une autre paire de manches à air, il s’en fiche du déséquilibre, du pied douloureux, de la cage thoracique trop petite, du souffle en manque de tuyaux, des seins balloti ballota, que c’est pas la mère Nature qui a dû inventer le jogging, il impose sa réalité, ses frontières, ses chaleurs, ses douleurs, ses extases, ses grottes de bête où il aime se cacher


À voir Camille Bloomfield, toute de maîtrise, d’humour et d’intensité, dire, en courant sur un tapis électrique, ces vérités face aux chaises immobiles des spectateurs, on sait que sa bête et la nôtre sont en phase et que le portrait de l'intérieur de nous-mêmes qu’elle renvoie, trempée de sueur, est aussi juste et précis qu’est douloureux un point de côté.

 

 

12 octobre 2024

Performance de la poétesse Camille BLOOMFIELD au Lieu Unique,

dans le cadre de "Midiminuit poésie"


 

mercredi 9 octobre 2024

Un an de guerre à GAZA

 

 

L’horizon s’est absenté

Un rouge sans fin s’écoule

Partout des lignes brisées

Hallucinées de poussière

Les cœurs servent désormais

D’enregistreurs à sursauts

Même les gravats s’enfuient


D’un bout de vitre sans vie

Vu à travers la fenêtre

Un gosse invente le trajet

De sa prochaine fusée

Elle transpercera les murs

Les zones les territoires

Les checkpoints et les frontières

Pour déposer un baiser

A la fille aux cheveux noirs




7 octobre 2024
un an après l’attaque du Hamas sur Israël

 

jeudi 3 octobre 2024

L’État de droit



L’ordre le vrai c’est l’État de droit

Le danger c’est qui le piétine

Qui crie au pire pour quelques voix

Répand le fiel au pain social

Qui s’affranchit d'efforts à faire

Qui feint la force et joue coups bas

Qui louvoie loup parmi les pièges

Qu'il a tendus blanc comme neige



Rien n'est sacré

Même la bêtise

Rien d'intangible

Surtout les postes

Ministériels





29 septembre 2024

« L’état de droit, ça n’est pas intangible ni sacré »

Déclaration du ministre de l’intérieur