la voix dit le silence, la
noirceur de l'espoir
en prison la voix est un
caillou roulé sous la langue parlée à tout le monde ici
et là
la voix dit des poèmes
écorchés, des lettres suppliciantes, des poses pas résignées
l'espace irréel de la cellule
humanise jusqu'au rat
les cuivres rythment le
temps-paradoxe du prisonnier
vacant découpé sans cesse
la batterie bat
les barreaux
la voix répand le grain
chaud-froid des textes
un prisonnier écrit pour
tenir
pas pour s'évader
pour construire
dedans un dehors
Jean
Zay
ne
bégaie pas,
Albertine
Sarrazin
dit
la
douleur enfermée, Oscar Wilde asperge
tout
de
jus acide
Regarde,
dit-il, regarde
ce
que tu
fais, toi
libre et souverain de ta disponibilité
si
tu savais ce que je souffre,
combien tu jouirais d'être
album « Cellule »,
16 octobre 2015
( https://polymorphie.bandcamp.com/album/cellule)
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