Je
suis parti dans la bleuissure
D'un
avril écharné
Vers
les villes de vent
A
l'Est en Iran
Sûr
de rien sur la route de soi
En
marchant je pensais à vous
Dans
le Dasht-e-Kavir
Les
grains de sable
M'étaient
vos éclats de rire
Seul
et triste et plein d'allégresse
Je
chantais pour vous
Hafiz
et Khayyam devenu
Calquant
les vers sur les pas
Et
les pas sur les vers
Comme
eux certain de plaire
De
ballades et quatrains
J'écorchais
ma vie
Au
pisé des ruelles
Tandis
qu'en montagne
Des
vieilles pouffaient sous leur voile
Qu'avais-je
à craindre
d'Ahriman
Quand
votre souvenir servait de boussole
Oui
j'ai vu les tombeaux des rois
La
porte des Nations
Les
pistes caravanières
Les
khanats millénaires
Où
l'on s'abreuve encore
Mais
je vous écoutais mes amis
Collé
au trottoir du souvenir
Et
le monde s'éclairait
De
vos murmures
Retour
d'Iran, 27 avril 2016
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