La terre peut être tapis d’amertume
Le ciel verser du plomb bleu azur
Le gel trancher net les fruitiers voisins
Il vit d’une larme d’une goutte
La racine têtue le feuillage emboulé
Les branches compactement solidaires
Il vit de bouts de vents d'ouest venus
Jamais les siècles ne lui ont fait peur
Or comme au lion le roi de la fable
Voilà qu'un minus pourrait le tenir
L’affaiblir jusqu'à le tuer
Un drôle de zigue du genre cicadelle
Transporté des Pouilles via la Corse
Un million (et demi) de victimes
Des troncs droits devenus des dépouilles
Des arbres qui ont vu Garibaldi
Son père grand-père et son arrière grand-père
Morts
L’olivier veut la paix
Il en vit
Il est prêt à signer
Sur ses feuilles un compromis
Mais qui pour raisonner l’insecte tueur
Arrachage d'un olivier multicentenaire du parc de Carnolès à Menton
contaminé par la bactérie « Xylella fastidiosa »
septembre 2019
(Coatsaliou, AFP)
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