jeudi 7 novembre 2024

La joie

 

Elle est là la joie

Serpentine et précieuse

Qui fait lever les yeux

Au coin cranté du ciel

Si petit si seul si bleu

Qui dresse le bambin

Immense sur ses jambes

Qui propulse le rire

En des gorges asséchées

Qui chauffe soulève transporte

Charrie les noires humeurs

Éclate les bulles sombres

Passe au-dessus du pire

Confettise à foison

Tout ce qui pèse et ploie

 

Elle est lame de fond

Et fondement de l'âme

Elle dit à chacun

Qu'il est meilleur qu'il croit

Qu’il est bon d’être ensemble

Juste ensemble




7 novembre 2024


 

lundi 4 novembre 2024

Violette en mer / Vendée Globe

 


Elle a encore l’enfance

Au creux de ses sourires

Et pourtant sait déjà

Que l’horizon confond

Les baleines et les îles

Que la mer est un frère

Qui chorale les drisses

Que l’IMOCA sera

Le repos et l’enfer

Qu’elle perdra le sommeil

En gagnant la lumière

Pleureuse aux rugissants

En taisant les oiseaux


Un bord / virer / un autre

L’eau tapis éphémère

Lui ouvre sa mélasse

La nuit c’est le plancton

Qui souligne la trace

Son seul réel souci

La peur d’avoir pas peur

Violette est en mer

Pour un monde à boucler

Des Sables à croquer

La bouche grande ouverte

File un bateau maison

De désir déraison


10 novembre 2024

Violette Dorange, 23 ans, plus jeune compétitrice au départ du Vendée Globe




 

jeudi 24 octobre 2024

Fin du Prix Orange du Livre en Afrique (POLA)

 

Prix parti parti pris

Le Pola a pâti

De l’envolée du son

Qui remplit mieux les caisses

Que la mince édition

Des patrouilles de mots

Extraites au stylo pic

De la mine des lettres


Un départ sans fanfare

Mais un coup de feu pan

Sur le paon de vitrine

Des écrits africains

Pour s’assurer des sous

Par-dessus les auteurs

Par-dessus leurs lecteurs


Pleure prix Pola pleure

Et puis regarde ailleurs

L’enthousiasme fécond

Renaîtra de tes larmes

Aux déserts traversés

De tes encres séchées

Tu t’écriras ailleurs

Ailleurs tu te liras



5 octobre 2024

La fondation Orange met fin à son prix littéraire en Afrique 


 

samedi 19 octobre 2024

Nabatiyé

 


Avant le ciel était loin

Bleu frais

Dressé pour les nuages

Un décor aux gamins

Qui couraient la montagne


Qu’advint-il soudain

Pour le tourner gris fer

L’accabler de poussière

La vie était puis n’était plus

Disparue sous les toits

Sourdant à petits jets

Du corps des sauveteurs




16 octobre 2024

Bombardement de la ville libanaise de Nabatiyé par l'armée israélienne


 

mardi 15 octobre 2024

" Balance ton corps ", de la poétesse Camille BLOOMFIELD

 


" Balance ton corps "



1-Poèmes typodermiques :


Elle bat elle balance

Elle bat lé lé lé lé mots

Les joue à fleur de peau sa peau

Typo dermistique colorée

D'artistique couenne complice

Sous bandelettes rouges des inscriptions noires

Défont déroulent dévoilent

Une à une chacune

Un amer un repère le texte

Souffle pousse sature de signes

Latitude latin et veines fines

Esperluette éberluante

Points exclamés

Ce qui s'écrit se dit

Synthèse à l’épaule où traits et points liés

Enrobent ses fractions


2- « Basic frites »:


On le fréquente ce corps imposé, on le salue chaque matin comme un copain de quartier, on connaît ses mensurations à une louche ou deux près, on l’aime bien, sans plus s’en occuper, on s'y accommode par commodité.

mais quand il veut sortir, s'aérer, prendre du champ et du Marcel, faire à sa guise, c'est une autre paire de manches à air, il s’en fiche du déséquilibre, du pied douloureux, de la cage thoracique trop petite, du souffle en manque de tuyaux, des seins balloti ballota, que c’est pas la mère Nature qui a dû inventer le jogging, il impose sa réalité, ses frontières, ses chaleurs, ses douleurs, ses extases, ses grottes de bête où il aime se cacher


À voir Camille Bloomfield, toute de maîtrise, d’humour et d’intensité, dire, en courant sur un tapis électrique, ces vérités face aux chaises immobiles des spectateurs, on sait que sa bête et la nôtre sont en phase et que le portrait de l'intérieur de nous-mêmes qu’elle renvoie, trempée de sueur, est aussi juste et précis qu’est douloureux un point de côté.

 

 

12 octobre 2024

Performance de la poétesse Camille BLOOMFIELD au Lieu Unique,

dans le cadre de "Midiminuit poésie"


 

mercredi 9 octobre 2024

Un an de guerre à GAZA

 

 

L’horizon s’est absenté

Un rouge sans fin s’écoule

Partout des lignes brisées

Hallucinées de poussière

Les cœurs servent désormais

D’enregistreurs à sursauts

Même les gravats s’enfuient


D’un bout de vitre sans vie

Vu à travers la fenêtre

Un gosse invente le trajet

De sa prochaine fusée

Elle transpercera les murs

Les zones les territoires

Les checkpoints et les frontières

Pour déposer un baiser

A la fille aux cheveux noirs




7 octobre 2024
un an après l’attaque du Hamas sur Israël

 

jeudi 3 octobre 2024

L’État de droit



L’ordre le vrai c’est l’État de droit

Le danger c’est qui le piétine

Qui crie au pire pour quelques voix

Répand le fiel au pain social

Qui s’affranchit d'efforts à faire

Qui feint la force et joue coups bas

Qui louvoie loup parmi les pièges

Qu'il a tendus blanc comme neige



Rien n'est sacré

Même la bêtise

Rien d'intangible

Surtout les postes

Ministériels





29 septembre 2024

« L’état de droit, ça n’est pas intangible ni sacré »

Déclaration du ministre de l’intérieur